mercredi 30 mai 2018

26 mai 2018 : intervention de Cap à Gauche pour la Marée Populaire à Brive


Quelques mots d’abord pour me réjouir avec vous de la longue liste faite de partis politiques, de syndicats et d’associations qui ont pris l’initiative de cette rencontre dans toute la France. Nous vivons une période où le rassemblement est nécessaire et urgent pour faire face à une offensive politique destinée à accélérer le renforcement en France du système libéral - le bien mal nommé – c’est-à-dire, en fait, de servir les intérêts du capital au détriment des catégories sociales moyennes et défavorisées. Face à une telle volonté et un tel acharnement du gouvernement et de ses soutiens la convergence des luttes est un impératif pour obtenir le succès et faire plier le Gouvernement qui développe son intervention sur tous les secteurs de la vie sociale et économique. Il profite ainsi des conditions politiques dans lesquelles s’est déroulée l’élection présidentielle et qui ont conduit au résultat que l’on sait.

La convergence aussi rapide et nécessaire soit-elle ne peut pas se limiter au regroupement des organisations politiques, syndicales et associatives, il faut aussi qu’elle soit celle des militants, des usagers, des catégories sociales victimes des décisions et des projets gouvernementaux. Les citoyens, au sens noble du terme doivent renouer avec l’action politique. Le hasard fait que cette nécessité s’accroit alors que vient sur le devant de la scène, le cinquantenaire de mai 1968. Il me semble que la meilleure commémoration que l’on puisse faire serait justement de refaire un « juin 1968 »
Dans la longue liste des secteurs qui aujourd’hui ont à faire face à cette offensive du capital j’ai choisi d’évoquer en quelques mots les atteintes en cours ou à venir portant sur les services publics. A ce sujet il faut souligner la force et la qualité de la lutte des cheminots et leur apporter tout notre soutien car le devenir de cette lutte est important pour la suite des actions qui pourront surgir dans les prochains jours.
En France les services publics et parmi ceux-ci la Fonction Publique nationale, locale et de santé constituent un secteur original fondé pour l’essentiel à la Libération et touchant à la vie courante de tous les Français. Ce secteur marque la vie quotidienne de tous et offre une réponse aux besoins les plus nécessaires comme ceux de la santé, de l’éducation, des transports, de l’énergie, de la communication, de la culture etc. Au fil des ans des améliorations ont pu être obtenues et des tentatives de destruction ont été déjouées. Mais il est important de dire que nous sommes face à une volonté de détruire ce système dans l’ensemble équitable, démocratique car le monde de la finance y voit des sources de profits et d’enrichissement conséquent. Une telle pratique a déjà vu le jour avec les activités postales et les communications au détriment des personnels mais aussi des besoins de la population.
Disant cela je pense aux effets de ces transformations sur le service rendu avec une lourde altération des implantations des points de service et de contact en raison d’une approche basée sur la seule notion de coûts et de profits. Bien sûr on ne peut pas négliger l’apport des technologies numériques dans l’exigence de proximité mais il faut aussi compter sur les coûts des équipements personnels et sur les possibilités d’usage qui peuvent aggraver les inégalités d’accès. L’approche économiste que le pouvoir tente d’imposer est particulièrement défavorable à des territoires comme les nôtres marqués par la démographie que l’on connaît. L’information qui est apparue ces jours derniers et qui concerne le secteur éducatif est à cet égard révélatrice. On peut craindre en effet une disparition des académies de l’ancienne région limousin et Poitou-Charentes et les agents du rectorat de Limoges manifestent leur hostilité à la disparition de cet échelon administratif important. Peu à peu se mettent en place les réorganisations résultant du découpage régional et qui ont pour effet d’aggraver les effets d’éloignement. L’aménagement du territoire est devenu un gros mot qu’il ne faut pas prononcer sous peine d’être considéré comme le dernier des Mohicans, le ringard encore attaché à des notions et des revendications d’un autre âge. Pour ces censeurs et ses réformateurs seul compte la rentabilité et ils n’ont rien à faire de ce qui ne produit pas le fric qui est leur unique préoccupation. L’une des conséquences de cette approche très mercantile est le transfert aux collectivités locales, proches du terrain, le soin de combler les abandons organisés par l’Etat. C’est depuis des années le cas de certaines liaisons ferrées qui contractualisent avec SNCF pour assurer les dessertes locales et la punition est d’autant plus sévère que l’espace concerné est démographiquement pénalisé. En somme cet Etat assujetti au monde de la finance nous dit : « vous voulez garder vos trains, vos perceptions, vos bureaux de poste et autres services publics alors payez-les. Belle image d’une destruction organisée de la solidarité nationale et de l’équité républicaine ! Plus on est pauvre plus il faut payer !
Ce renversement de pensée est significatif d’une altération préoccupante de la démocratie, très directement d’abord par les atteintes que je viens d’évoquer mais aussi par des transformations politique de plus grande envergure qui sont en fait des atteintes graves aux fondements mêmes du régime républicain déjà bien malmené par la constitution de la Vème République. On connait le recours plus fréquent au 49-3 pour faire adopter des lois et comme cela peut ne pas suffire on réhabilite le « gouvernement par ordonnances ». On peut aussi s’inquiéter d’un renforcement dans les faits d’une présidentialisation plus voyante et plus annoncée. C’est ce qui justifie la revendication d’une 6ème république plus démocratique et tournant le dos au pouvoir personnel dont ses défenseurs vantent la modernité alors qu’ils ne font que rétablir ou défendre un concept réactionnaire.
Tels ont les quelques réflexions dont je voulais vous faire part au nom de l’association « Cap à Gauche 19 » qui depuis maintenant depuis plus de 10 ans, s’inscrit dans ce combat fondamental. Je vous invite à assister à nos actions et à consulter les écrits que nous produisons. En particulier je vous signale que nous organisons un débat sur l’aménagement du territoire le 7 juin à Meymac avec la participation du Maire de Meymac et celle de Robert SAVY ancien président de la région Limousin.
Merci de votre attention.


JEAN COMBASTEIL CAP A GAUCHE 19









Jeudi 17 mai projection du film "La Sociale" de Gilles Perret au Rex à Brive


FILM LA SOCIALE DE Gilles PERRET

Les Amis du REX à BRIVE avaient programmé le film « La Sociale » de Gilles Perret avec les interventions de la Libre Pensée de Corrèze, devant 50 personnes, avec des représentants de Cap à Gauche 19. Ce film retrace la création de la Sécurité Sociale et notamment l’action du ministre du travail AMBROISE CROIZAT, militant des droits sociaux. Certaines images et propos ont retenu notre attention notamment quand le représentant du MEDEF harangue la foule pour réclamer la suppression de la Sécurité Sociale ou alors quand un récent ministre du travail socialiste ne sait pas qui avait crée la sécurité sociale!!!!! Nous avons été touchés par le témoignage de sa fille LILIANE CROIZAT,(notamment lors d’ images la montrant dans un village de la Nièvre) . La presse nous a appris son décès quelques jours après……
Nous avons demandé aux amis du REX à BRIVE de les rencontrer afin de parvenir à un contrat, à l’image de celui signé avec le VEO TULLE, pour la programmation de films documentaires pour l’année 2019. Une entrevue aura lieu prochainement.