Voici une galerie de photos d'époque


la livraison de la planète aux transnationales avec des grandes entreprises discréditées par des scandales politico-financiers (elles installent leur siège dans des paradis fiscaux et s’arrangent pour ne pas payer d’impôts) ?
une société qui s’organise au profit des plus riches et des plus puissants, ce qui va de pair avec le cynisme de certains grands patrons et des actionnaires invisibles ? Cela a pour conséquence un accroissement des inégalités.
une société tournée vers un modèle de consommation de biens matériels à outrance, avec des conséquences désastreuses pour la planète ?
une compétition extrême avec sa logique de profit, qui génère de la violence, et s’installe dans les consciences cette valeur « argent » par-dessus des valeurs d’humanité ?
une mondialisation qui entraine des délocalisations, une pollution exponentielle et la désindustrialisation de notre pays ?
un chômage qui augmente avec une frange de plus en plus importante de la population qui survit grâce aux minima sociaux de l’état, ce qui a tendance à généraliser un assistanat dégradant ?
la tendance d’une présidentialisation autoritaire de la gestion politique de la France?
une démocratie représentative qui ne satisfait pas les Français, avec un divorce entre les politiques et les citoyens, avec une perte de confiance du peuple à l’égard des politiques ?
un syndicalisme en perte de vitesse (seulement 8% des salariés sont syndiqués) avec un nombre de permanents qui a tendance à dépasser celui du nombre des adhérents ?
un système de marchés publics, qui favorise les plus forts et empêche toute expérimentation sociale ?
l’endettement de l’état avec un déficit budgétaire croissant ?
une politique de santé calamiteuse ?
une politique culturelle en perte de vitesse et des médias aux mains des puissants ?
des déficits croissants de la branche vieillesse (4, 6 milliards) ?
l’augmentation de l’insécurité et de la violence ?
une police de plus en plus gardienne d’abord des privilèges d’une classe sociale ?
une école avec des professeurs qui ont du mal à faire face à des élèves indisciplinés et parfois violents ?
une agriculture en crise profonde, résultat d’un modèle productiviste mis en œuvre dans les années 60 /70 ?
une gauche idéologiquement affaiblie, avec des partis divisés et des militants démobilisés ?
une absence de leader pour l’ensemble des partis de gauche qui fasse consensus ?
un mouvement de repli sur soi et d’indifférence croissante des citoyens français ?
Les
appels à l’unité :
Au plan humain
"Une transformation radicale de la société ne peut avoir lieu sans une révolution intérieure des consciences".
" L'homme qui se rend compte de ses bassesses et de ses travers et qui est disposé à se reformuler... c’est ce qui nous permettra de dépasser nombre des contradictions de notre société"
Face à la discrimination développons une société sans discriminations, ni exploitation ;
Face à la division l’union doit prévaloir ;
Face à individualisme doit se substituer le savoir vivre ensemble et la solidarité ;
Face à l'hypocrisie développons la sincérité ;
Face aux replis sur soi, pratiquons le bonjour, un s'il vous plait, un pardon, une reconnaissance, un sourire qui construisent la fraternité ;
Face à l'égoïsme, la générosité ;
Face au matérialisme, une vie naturelle, simple et digne qui favorise la convivialité et la bienveillance ;
Face à l’affrontement, doit se substituer le dialogue ;
Face à l’esprit de compétition, doit prévaloir la participation ;
Face au conformisme et la passivité, développons l’engagement et l’esprit d’initiative ;
Face
à la morosité ambiante mettre de la saveur dans nos vies.
Que proposer ? qu’est-ce qui fait consensus aux plans :
de l’éducation primaire, secondaire et universitaire ?
de la formation professionnelle
de l’éducation populaire
économique ?
du chômage et de l’emploi ?
de la fiscalité ?
de l’état ?
de l’immigration ?
de la santé ?
de l’écologie ?
culturel ?
du nucléaire ?
de la politique étrangère ?
de la défense ?
de la justice ?
des retraites ?
du climat ?
des mouvements citoyens ?
Il y a 100 ans , du 25 au 30 décembre 1920, se tenait à Tours le congrès de ce qui s'appelait encore pour quelques jours le Parti Socialiste français. Le Parti venait de quitter l'Internationale Ouvrière, dite deuxième internationale, au précédent congrès de Strasbourg, en janvier de la même année. À l'issue du congrès, il y aura en France deux grands partis se réclamant de la classe ouvrière. L'un prendra le nom de Parti Communiste, membre de l'Internationale Communiste (IC), dite troisième internationale, plus tard appelé Komintern. L'autre, Parti Socialiste, Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO). La SFIO rejoindra en février 1921 l'Union des Partis Socialistes pour l'action Internationale (UPSI), dite internationale deux et demi, à la conférence de Vienne. L'UPSI rejète à la fois l'IC et l'ancienne Internationale Ouvrière (IO) qui s'est compromise avec la bourgeoisie en 1914 dans « l'union sacrée » ; l'IC sera dissoute en 1943, l'UPSI en 1946 ; la social démocratie ré unifiée créera l'Internationale Socialiste en 1951. Les partis communistes, eux, sont officiellement regroupés depuis 1947 dans le Kominform, et ce jusqu'en 1956.
« Du passé faisons table rase ? »
Qu'est-ce que cela vient faire dans le débat politique des gauches
en 2020 ? En quoi cela nous concerne t-il encore ?
Le premier élément de réponse, c'est
notre présence aujourd'hui, qui n'est pas due, j'en suis sûr, à
notre seule volonté de réviser nos manuels d'histoire.
Côté pile, une question nous
interroge tous et toutes, c'est la division durable du mouvement
ouvrier français, comme international, division qui plongerait ses
racines dans l'histoire.
Côté face, c'est malgré tout
l'unité, réalisée à plusieurs reprises entre les partis, les
syndicats, et souvent à la base, dans les luttes sociales.
Autrement dit, le mouvement ouvrier, le
mouvement social, ses formes politiques et syndicales organisées,
ses courants, sont-ils condamnés à ce « je t'aime moi non plus »
perpétuel.
Ces questions sont légitimes pour
celles et ceux qui, l'actualité mondiale quotidienne est là pour
nous le rappeler, veulent se débarrasser d'un monde fait
d'oppressions, d'inégalités, de violences ; un monde que le
capitalisme mène aujourd'hui physiquement, climatiquement à sa
perte. Tout petitement, comment nous débarrasser de Macron et de la
Vième république.
Mais comment nous y prendre ? Avec qui ? Pour faire quoi et aller où ?
Nous sommes en 1920. La grande guerre a
fait des millions de morts et de blessés. Le mouvement ouvrier, dans
toutes ses composantes, proclame, comme l'indique la banderole
au-dessus de la tribune du congrès de Tours: « prolétaires de tous
les pays unissez-vous ! » ; unissez-vous contre le capitalisme et
l'impérialisme fauteurs de guerre, « guerre à la guerre », pour
le socialisme, par delà les frontières. Seulement voilà, deux
lignes vont s'affronter, schématiquement réforme ou révolution,
avec toutes les conséquences de fractures politiques que nous
connaissons.
Pourtant, la division du début des
années 20 ne va pas empêcher tout au long du 20ième siècle des
moments de retrouvailles : 36, 45, 81 ...Ces moments n'auront qu'un
temps : 39, 47, 83, et les moments un peu plus compliqués … Mai
68, Gilets Jaunes.
Ce sera l'objet du second groupe de
travail d'analyser ce qui a permis ces moments d'unité et ce qui en
a sonné le glas, d'en tirer des leçons ; sans oublier les moments
de trahison des idéaux socialistes et communistes par les partis qui
s'en revendiquaient qui ont ponctué le vingtième siècle et les
années récentes.
Pour en arriver à ce qui motive
beaucoup d'entre-nous : et si c'était à (re)faire … que sont les
facteurs d'unité et de division devenus ? Qu'en disent les héritiers
des protagonistes d'hier et les gauches en général ?
Ce sera l'objet du troisième groupe de
travail d'analyser ce que disent les différents courants
aujourd'hui, de rechercher ce qui divise et ce qui pourrait unir, et
unir pas comme fin en soi, mais dans quels buts.
En guise de première conclusion, je vais plagier Daniel Bensaïd, philosophe et militant révolutionnaire disparu en 2010, qui aimait à dire
« Malgré toutes nos défaites, nous avons gagné par nos luttes le droit de recommencer »
Gilles Madec