Samedi 29 janvier 2022 à Argentat, le débat public sur la liberté de la presse organisé par l'association Cap à Gauche 19 a eu lieu avec de nombreux intervenants de divers médias.
Merci à Eloïse LEBOURG Médiacoop
Florent TILLON Télé Millevaches
Jean-Claude BONNEMER Vie Quercynoise
Serge HULPUSCH ancien journaliste à l'Echo
Philippe D'HAUTEVILLE Bram FM et Radio Grand Brive et d'autres
et Sébastien DUCHAMP Maire et Conseiller Départemental ARGENTAT
La loi sur la liberté de la presse date de 140 ans. Ce texte demeure fondamental.
L’information doit être libre, pluraliste et indépendante ; c’est une exigence démocratique. La liberté d’expression est un marqueur de la démocratie. L’argent des monopoles ne peut dominer le monde de l’information. L’information est un bien commun, un bien public.
Les outils de presse ont évolué, le développement d’internet, des réseaux sociaux y contribuent avec des aspects positifs mais aussi négatifs ; il faut bien remarquer le silence ou l’impuissance du CSA, qui fusionne avec la Haute autorité , avec des décisions contraires à l’objectif initial car ce qui se dessine est la naissance d’un embryon de censure numérique . Pourtant la justice est censée légitime à sanctionner les abus de la liberté d’expression. Les géants du numérique doivent rendre des comptes et notamment payer les reportages et les enquêtes. La presse, reçoit des aides de l’Etat donc des contribuables ; mais leurs budgets se partagent souvent entre les ventes, les annonces et la publicité. Les réseaux sociaux supplantent les médias traditionnels, l’action des gilets jaunes n’a pas été développée par les chaines d’info sous l’aspect revendications mais par les incidents entre police et manifestants.
Mais il faut constater que la défiance des citoyens s’est installée envers les médias. Pour résoudre et retrouver la confiance il faut traiter à la racine, la propriété des médias. Une poignée d’industriels possède la quasi-totalité des médias, limitant le pluralisme d’opinions et donc appauvrissant le débat public. Cette pluralité n’a pas dit son dernier mot car le couvercle commence à se soulever avec des journaux comme le Monde Diplomatique ainsi que ceux qui traitent ces sujets par des brochures, des livres, des plaquettes mais aussi des sites internet. Nous voulons défendre la liberté du journalisme mais aussi des dessinateurs de presse. Nous militons, avec d’autres, pour une loi de démocratisation de l’information permettant aux journalistes et aux citoyens de reprendre le contrôle de médias indépendants gouvernés de manière démocratique allant vers une production de qualité. Il faut aussi s’interroger sur l’action de l’audiovisuel public.
Autre sujet d’interrogations, la fabrication et la parution de multiples sondages qui i de fait influencent les citoyens.
Des solutions existent avec le développement des radios locales qui sont des espaces de créations culturels, des expressions de proximité. Trop rarement on applaudit lors de la création d’une presse alternative indépendante. En Corrèze un journal de militants a vu le jour « La Trousse Corrézienne » donnant souvent la parole aux citoyens et aux associations par des tribunes libres.
Rien n’est prévu dans l’actuelle constitution aussi nous suggérons d’y inscrire le droit à l’information et à la culture, de créer un conseil national des médias fusionnant avec les divers conseils actuels les présidents de l’audiovisuel public seront désignés par le parlement. Il faudra aussi en finir avec l’argent et la concentration. Nous proposons la mise en place de coopératives pour l’offre numérique et l’imprimerie et enfin une réforme des aides à la presse s’impose et doit être réservée aux médias d’information sans but lucratif.
Jean-Pierre FOURNIER, membre de Cap à Gauche 19
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire